Coups de cœur

Petite sale
Un polar social qui se déroule dans les années 60, dans une campagne qui s'industrialise de gré ou de force. Un duo de policiers parisiens sympathiques collabore avec la gendarmerie locale pour retrouver "le ou les coupables".

La maison
Toute la grâce de l'écriture de Gracq en quelques pages.

Les sources
Un nouveau livre de Marie-Hélène Lafon, marraine de la librairie (lors de la fête des 40 ans de la Dérive). Roman sur le monde paysan des années 60-70 en France et sur la violence ordinaire.

Nouvelles terrestres
Trois nouvelles à chute qui nous emmènent dans des territoires magnifiques où les hommes se confrontent.

Poids plume
"Une femme doit se battre parfois, autant que tu saches le faire". Dans l'Angleterre du XIXème siècle, une jeune tzigane découvre la boxe.

Le secret de Sybil
Deux filles des beaux quartiers vivent une histoire d'amitié, jusqu'à ce que l'une d'elle, Sybil, se détache de l'autre, la narratrice, pour des raisons que celle-ci, longtemps après cherche à découvrir.

Sonnets
Dans ce gracieux sonnet, Etienne Jodelle (1532-1573), poète de la Pléiade, oppose l'errance et la nuit à la présence de l'aimée et à la clarté du jour. Le dernier vers qui fait resurgir, même pour l'oublier "Forêt, tourmente et nuit, longue orageuse et noire" dessine le cycle de cette alternance entre le jour et la nuit, entre le bonheur et le malheur.
Comme un qui s’est perdu dans la forêt profonde
Loin de chemin, d’orée et d’adresse, et de gens :
Comme un qui en la mer grosse d’horribles vents,
Se voit presque engloutir des grandes vagues de l’onde :
Comme un qui erre aux champs, lors que la nuit au monde
Ravit toute clarté, j’avais perdu longtemps
Voie, route et lumière, et presque avec le sens,
Perdu longtemps l’objet, où plus mon heur se fonde.
Mais quand on voit, ayant ces maux fini leur tour,
Aux bois, en mer, aux champs, le bout, le port, le jour,
Ce bien présent plus grand que son mal on vient croire.
Moi donc qui ai tout tel en votre absence été,
J’oublie, en revoyant votre heureuse clarté,
Forêt, tourmente et nuit, longue, orageuse, et noire.

And still I rise/Et pourtant je m'élève
Voici la fin du poème Et pourtant je m'élève de Mary Angelou, écrivaine et personnalité de la lutte pour les droits civiques aux Etats-Unis.
Hors des baraques des hontes de l’histoire
Je m’élève
Surgissant d’un passé enraciné de douleur
Je m’élève
Je suis un océan noir, bondissant et large,
Jaillissant et gonflant je porte la marée.
En laissant derrière moi des nuits de terreur et de peur
Je m’élève
Vers une aube merveilleusement claire
Je m’élève
Apportant les présents que mes ancêtres m’ont donnés,
Je suis le rêve et l’espérance de l’esclave.
Je m’élève
Je m’élève
Je m’élève

Plus de likes que d'amour
Fragments d'un discours amoureux toujours renouvelé, persistance d'un romantisme mélancolique. Les likes ne sont pas des mots d'amour.
LA FIN DE CE POÈME
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Mais avant, il faut que je te dise
que j’ai tellement mal, putain
Que ce poème vous est présenté par
Mes Souvet’®
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S’adaptent à toutes les morphologies
même la tienne, grosse merde
même la tienne, sac d’os
Et sont conçus dans un textile
Soucieux de la planète et ses écosystèmes
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Perso, je porte un boxer Mes Souvet’®, là maintenant
Et même si le prix n’est pas forcément abordable
pas de tarif demandeur d’emploi, #déso
La douceur de la matière sur ma peau sensible
Ajoutée à la certitude de faire un geste qui compte pour la
planète
Ça m’a convaincu
mais le chèque de sponsoring a aidé aussi, j’avoue
Bon, maintenant j’espère que t’es prêt
Pour le poème d’aujourd’hui
Bonne lecture :

Le récit des gouffres
Il faut que je pense à te dessiner aussi le détail d'un pétale, la pointe de flèche d'une envergure d'oiseau, une fourmi, c'est tellement bien fait une fourmi. Je dois te dessiner la trace d'un chien dans la neige, l'intérieur d'une coquille de noix, l'écume qui claque sur le coque d'un bateau, un chardon en fleurs, ce que le vent transporte à l'orée des saisons. [..]

Les différentes régions du ciel
Extrait de Présence pure:
L'arbre est devant la fenêtre du salon. Je l'interroge chaque matin: "Quoi de neuf aujourd'hui?" La réponse vient sans tarder, donnée par des centaines de feuilles: "Tout".
C'est la nuit que j'ai le plus envie de lui parler, quand l'éclat des lampes sur la fenêtre du salon me le rend invisible. Je sais qu'il est là, veillant dans le noir et le savoir m'apaise - comme à l'enfant perdu dans son sommeil, la voix des parents dans la chambre voisine.
La couleur jaune monte à ses feuilles comme le rouge aux joues des timides...

Langue océane
Douna Loup est une écrivaine contemporaine. Dans cet extrait du recueil Langue Océane, elle remonte à la création du langage car nommer c'est permettre d'exister.
Je te demande de me nommer
ce n'est quand même pas compliqué, tu me nommes et je
partirai
tu me nommes et une fois dite je serai à nouveau moi-même
je n'aurai plus l'impression de brouillard
de manque au fond de la sirène
tu as pris un morceau de la sirène et tu ne veux plus rien
nommer
nomme juste une écaille et je serai libre
nomme un morceau de ma main et je serai libre
donne-moi un verbe et je serai libre